Une étude sur les agrumes pour produire des fruits de meilleure qualité en Afrique du Sud

Rémy Rosalie a pour mission de développer des méthodes d’analyse de la qualité des fruits en Afrique du Sud.

Rémy Rosalie, docteur de l’Université de la Réunion (2015) et ancien thésard de l’UMR QualiSud à la Réunion, est depuis novembre 2015 en post doc à l’Université de Stellenbosch. Il est accueilli au département Horticultural Sciences pour une durée de 1 an où il travaille sur la qualité des agrumes en collaboration avec Dr Paul Cronje. Ce dernier faisait partie  de la délégation d’enseignants chercheurs de l’Université de Stellenbosch et de l’Université de Fort Hare venue visiter les dispositifs de recherche à la Réunion en juin 2015. Rémy a notamment pour mission de développer les méthodes d’analyse de la qualité des fruits.

La production d'agrumes est un secteur d'activité majeur en Afrique du Sud, tenant la quatrième place du classement mondial en 2012. Cette production se répartit entre l'est et le sud-ouest du pays où le climat est le plus adapté. Malgré l'augmentation de la production, celle-ci reste touchée par des événements climatiques liés au fort ensoleillement des zones de production. Un rayonnement marqué, comme ceux enregistré durant les journées d'été peut engendrer des brûlures sur les fruits les rendant impropres à la mise sur le marché.

De plus les fruits ainsi exposés au soleil montrent une qualité inférieure, en termes de couleur et de teneurs en sucres et acides, par rapport à leurs homologues produits dans des régions plus tempérées. Face à ces problèmes de productions liés au climat, le Citrus Research International (CRI), principal acteur de la filière en Afrique du Sud, en collaboration avec l’Université de Stellenbosch et du gouvernement Sud-Africain, ont décidé de mettre en place un plan de recherche visant à trouver des solutions pour produire des fruits de meilleure qualité dans ces régions. La démarche a consisté à installer dans un champ expérimental, des ombrières réfléchissantes afin de limiter (de 20%) la quantité de rayonnement reçu sur une partie du champ.

L'étude consiste à comparer les effets de ce dispositif sur la croissance des arbres ainsi que des fruits tout au long de la saison allant de septembre à juillet, en comparant les parties exposées et protégées du champ. Le suivi de la répartition des sucres entre sources (feuilles et flavedo des fruits) et organes accumulateurs (pulpe et racines), permettra de suivre les changements physiologiques mis en place en réponse au dispositif expérimental. De plus, l'implication des sucres, chlorophylles et caroténoïdes dans la couleur externe et interne des fruits sera aussi suivie.

Publiée : 29/07/2016