La certification GlobalGAP et le litchi à Madagascar

L’efficience économique des organisations de producteurs certifiées GlobalGAP est-elle remise en cause par la nature du bailleur dans la filière litchi à Madagascar ?

Les petits producteurs de litchi malgaches exportent leur litchi vers l’Union européenne le long d’une chaîne de valeur mondialisée pluri-acteurs. L’aval de la chaîne composé des importateurs et des distributeurs pilotent la filière litchi par le contrôle de la logistique d’approvisionnement et par le système de préfinancement de campagne nécessaire à la filière à Madagascar pour organiser la campagne.

Depuis 2006, la certification GlobalGAP qui porte essentiellement sur l’hygiène et les bonnes pratiques sanitaires est  réclamée par certains clients européens. Les exportateurs ont tous choisi l’option 2 de GlobalGAP pour des groupements de producteurs pour la certification. Depuis 2007, de nombreux groupes de producteurs ont vu le jour grâce au soutien des exportateurs et des bailleurs de fond étrangers dans l’objectif de permette aux producteurs d’acquérir la certification. Alors que de nombreux groupements  ne sont plus certifiés aujourd’hui, la plupart ont  continué d’exister. En fonction du type de soutien, deux groupes d’organisations ont été distingués afin de comparer leurs activités, leur mode d’organisation et leur mode de participation.

Une enquête qualitative a été menée à Madagascar en juillet 2010 auprès des présidents des organisations de producteurs et de leurs membres afin de caractériser leurs activités en fonction des deux groupes d’organisations. Les situations économiques observées sont diverses et toutes les organisations n’ont pas conservé un débouché de vente directe auprès des exportateurs alors que GlobalGAP le leur permettait. La nature du bailleur (commerciale ou non) ne permet pas d’expliquer les différentes situations économiques  observées. Le processus de sélection des producteurs (concentration géographique, expérience d’actions collectives) semble par contre être le principal critère explication de la bonne activité des groupements.

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