Salmonelles dans les viandes de volailles aux Comores

Pour évaluer le risque pour les consommateurs

Salmonella est une des causes principales de maladie transmise par voie alimentaire dans les pays en développement.  On estime à 17 millions le nombre de cas de fièvre entérique dans le monde, et à 600 000 le nombre de décès liés à ces bactéries. Rares sont les données disponibles sur la présence et la prévalence d'agents bactériens pathogènes dans les produits alimentaires aux Comores.

L’Institut National de Recherche en Agronomie, Pêche et Environnement des Comores et le CIRAD  ont évalué l’importance des contaminations par Salmonella spp, des viandes de volailles commercialisées à Moroni. Au cours des deux années 2013 et 2014, une centaine de prélèvements a ainsi été collectée chez les bouchers et dans les entrepôts frigorifiques du marché central de Volo Volo ainsi que sur les petits marchés périphériques. 18% des échantillons se sont avérés positifs et deux sérotypes ont été identifiés : S.hadar et S.kentucky. Des résistances à plusieurs antibiotiques, notamment l’amikacine, la gentamicine, l’acide nalidixique, la ciprofloxacine et l’ofloxacine, ont été observées par le CHU de St Pierre sur le sérotype S.kentucky.

Avec ces premiers résultats mais aussi avec la formation d’une équipe de 5 techniciens à la détection et à l’identification de Salmonella spp dans de la viande de volaille, cette étude est un premier pas vers la maîtrise des toxiinfections alimentaires en Grande Comores.