Réunion: Méthode innovante de dépistage multi-résidus d’antibiotiques dans les produits animaux

Analyse par la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) pour l’approche d’un dépistage multi-résidus d’antibiotiques dans les sérums animaux des pays de l’Océan Indien - une collaboration CYROI-CIRAD au sein du réseau QualiREG

La présence de résidus d’antibiotiques utilisés comme promoteurs de croissance, ou comme remède thérapeutiques peut s’avérer dans la chaine alimentaire humaine lorsqu’il y a une utilisation inappropriée et le non respect des temps d’attente entre l’administration des antibiotiques à l’animal et la collecte de la viande. Cette présence peut parfois constituer un danger pour le consommateur en provoquant par exemple des accidents allergiques, toxiques ou encore l’accroissement de souches bactériennes résistantes aux antibiotiques. A ce titre, des antibiotiques reconnus comme toxiques ont été progressivement interdites d’utilisation comme par exemple, le chloramphénicol, l’ovoparcin,…. Et force est de constater que les résultats de dépistages de résidus de médicaments vétérinaires plus particulièrement les antibiotiques préoccupent tout aussi bien les producteurs de denrées alimentaires que les autorités responsables de la santé publique et de la protection des consommateurs.

La Directive 96/23/CE provenant de la législation européenne et concernant le contrôle des résidus de médicaments vétérinaires dans les denrées alimentaires, impose aux Etats membres la mise en œuvre de plans nationaux pour le suivi des dépistages des produits médicamenteux et de leurs résidus chez les animaux. Dans le cas où il pourrait y avoir présence de résidus de substances dans la chaîne alimentaire humaine, plus précisément pour les antibiotiques ; les autorités sanitaires européennes pour protéger les citoyens de ce genre de risques, ont établis des limites maximales de résidus (LMR). Celles-ci déterminent les concentrations de résidus de substances autorisées dans les denrées alimentaires d’origine animale (Règlement CEE n°2377/90).

Depuis, pour répondre aux exigences européennes dans l’application des LMRs, les analystes chimistes s’efforcent continuellement à développer et à valider des nouvelles méthodes physicochimiques en s’appuyant sur les nouvelles technologies pour être capable d’identifier et de quantifier les résidus d’antibiotiques aux LMRs. Dans l’Océan Indien (OI), la thématique du projet de recherche sur le dépistage de résidus d’antibiotiques dans le sérum ou le sang d’animaux (porc, volaille, bovin, caprin, ovin) se base sur le développement et la validation d’une méthode analytique par la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS) parallèlement à la méthode classique des 4 géloses.

Dans le cadre des activités de laboratoire du GIP CYROI, les travaux de recherche concernent le développement de méthodes de dépistages simples, efficaces, rapides et peu coûteuse par LC-MS/MS pour la détection et de confirmation de multi-résidus d’antibiotiques dans les fluides biologiques animales (sérum ou sang). La faisabilité d’une telle approche n’ayant pas encore été effectuée dans l’OI. Une collaboration 2010 entre le CYROI et le Cirad au sein du réseau QualiREG a ainsi pour but de montrer l’intérêt de la méthode multi-résidus d’antibiotiques par LC-MS/MS pour les régions situées dans l’OI grâce à la présence de la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem (LC-MS/MS).