Antioxydants et graines de baobab

L'utilisation des graines de baobab dans l'alimentation humaine.

Madagascar abrite 7 espèces de baobab endémiques. Outre l’intérêt emblématique qu’il représente en tant que symbole de la biodiversité de la Grande Ile, il n’est que rarement question de l’utilisation de ses graines dans l’alimentation humaine alors qu’elles présentent pourtant des caractéristiques nutritionnelles séduisantes. L’Université d’Antananarivo (DBFA et ESSA), le Cirad ainsi que l’UMR Qualisud se sont penchés sur le sujet  avec l’implication forte des enseignant-chercheurs de l’Université de la Réunion (UR-ESIROI). Ensemble, cette équipe de scientifiques a ainsi chercher à revisiter et optimiser les procédés traditionnels de production, de conservation et de mise à disposition des huiles de baobab à la population, mais aussi à mesurer la capacité antioxydante des huiles pour proposer à terme un procédé permettant de produire des huiles de baobab de qualité.

Après 12 mois d’enquêtes et de travail au laboratoire, plus d’informations ont été recueillies sur les vertus médicinales et les autres utilisations des produits des baobabs (feuilles, graines), ainsi que sur les procédés traditionnels de préparation des huiles de baobab par les paysans du Sud de Madagascar. L’huile de baobab malgré sa couleur jaune foncée présente un goût comparable aux autres huiles alimentaires et semble appréciée des populations locales. Les huiles de baobab s’avèrent riches en antioxydants et en vitamine E. Cette première collaboration annonce une série de futures études de haut niveau tant le potentiel de valorisation de ces produits du baobab en agroalimentaire est prometteur.

Ce partenariat a été fortement soutenu par le réseau QualiREG dans l’animation du réseau des experts, les échanges d’expériences scientifiques et la mobilisation des professionnels.