Traitement post-récolte de la mangue : utilisation potentielle de l'huile essentielle de thymol pour contrôler le développement de l'anthracnose

Auteurs : Chillet M., Minier J., Ducrocq M., Meile J.C..
Éditeur : Fruits, The International Journal of Tropical and Subtropical Horticulture

L’anthracnose, une maladie fongique causée par Colletotrichum gloeosporioides, est le principal problème post récolte affectant la production de mangue (Mangifera indica) à la Réunion. Les traitements post récolte traditionnels impliquent des molécules chimiques qui ne correspondent plus aux attentes des consommateurs ou des pays importateurs. Ces traitements chimiques sont habituellement utilisés contre C. gloeosporioides. Notre objectif était de développer un traitement post récolte alternatif en utilisant les propriétés fongitoxiques de deux huiles essentielles (EO). 

Deux huiles essentielles du commerce X2 et X5 ont été utilisées à diverses concentrations et comparées au contrôle sans huile. Dans un premier temps, ces traitements ont été testés in vitro sur la croissance mycélienne et l’inhibition de la germination. Dans un second temps, les effets des traitements ont été mesurés sur la qualité des mangues var. Tommy Atkins inoculées avec une solution de spores de C. gloeosporioides.

In vitro, l’EO à base de thymol s’est montrée très fongitoxique contre C. gloeosporioides. Les effets sur les mécanismes de résistance du fruit ont également été étudiés, principalement la biosynthèse des composés polyphénoliques et les résorcinols. Il y a une augmentation de la production de ce type de composés après le traitement au thymol. Des données sur les effets des huiles sur les paramètres de qualité du fruit ont aussi été mesurées. La qualité du fruit a été mesurée par des analyses biochimiques (pH, sucres) afin de vérifier si les traitements n’altéraient pas ces paramètres qualitatifs. 

L’huile essentielle à base de thymol présente une activité fongitoxique très forte in vitro mais appliquée par volatilisation n’a pas d’effet sur les nécroses des mangues. D’autres modes de traitements doivent être testés.

Référence : Chillet M., Minier J., Ducrocq M., Meile J.C.. 2018. Fruits, 73 (3) : p. 153-157.

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https://doi.org/10.17660/th2018/73.3.2

Publiée : 18/04/2019