Développement d'un diagnostic rapide de la cysticercose chez le porc

Un challenge d’intérêt économique pour les petits éleveurs.

Le seul moyen de repérer la cysticercose chez le porc vivant est la palpation de la langue qui permet de repérer les larves enkystées du Taenia solium; cette technique est couramment utilisée dans les marchés ou dans les élevages malgaches mais cela ne détecte malheureusement qu’une charge parasitaire faible. Diagnostiquer de manière  plus précoce la maladie en élevage apparaît comme un challenge d’intérêt économique pour les petits éleveurs alors qu’ils risquent de voir l’animal perdre la moitié de sa valeur s’ils sont contaminés.

Dans le cadre du réseau QualiREG, l’Institut Pasteur de Madagascar, le Fofifa-DRZV et le Cirad se sont associés pour développer un test de diagnostic rapide de la cysticercose porcine peu coûteux et utilisable directement en élevage. Ainsi, depuis 2013, les scientifiques de la Grande Ile et de la Réunion se sont attelés à identifier de nouveaux antigènes du parasite pouvant être utilisé pour le diagnostic de la cysticercose porcine. Neuf nouvelles protéines ont été retenues après analyses et comparaisons de leur séquence avec celles des banques de données de l’Institut Pasteur. Ces 9 protéines ont ensuite été clonées chez la bactérie E. coli. Les différentes productions restent encore à optimiser pour obtenir des quantités suffisantes de protéines recombinantes mais un pas important a été franchi pour mettre au point le test de diagnostic rapide tant réclamé dans les mois à venir.

Par ailleurs, ces protéines ont fait l’objet d’une lettre de demande d’invention et une publication scientifique est en cours d’évaluation. Ces études ont également fait l’objet de deux stages de fin de thèse vétérinaire malgaches et ont permis à une jeune biologiste réunionnaise d’intégrer l’équipe de l’IPM grâce au soutien précieux de France Volontaires International.

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http://www.pasteur.mg/